Assurance emprunteur, la presse en parle !

Crédit immobilier : choisissez votre assureur !

Qui sait, lorsqu'il contracte un crédit immo- bilier, qu'il n'est pas tenu de prendre l'assurance décès-invalidité proposée par la banque qu'il a retenue ? Peu de monde. Sur les 800 000 dossiers de prêts accordés chaque année par les banques, seulement 120 000, soit 15 %, comportent une assurance prise auprès d'acteurs alternatifs : courtiers, compagnies d'assurances, selon l'étude réalisée par le cabinet d'expertise BAO. Moins de la moitié des jeunes emprunteurs - catégorie qui y a le plus intérêt - y pense.
Et pourtant, l'économie peut s'avérer substantielle. L'assurance représente en effet en moyenne 15 à 20 % du coût total du prêt. Un taux de 0,11 % au lieu du 0,28 % pratiqué habituellement permet, par exemple, à un jeune couple de 30 ans non fumeur qui emprunte 150 000 euros sur vingt ans de réduire la note de 10 000 euros, selon BAO. De quoi faire jouer la concurrence !
Le projet de loi sur le crédit à la consommation qui est actuellement discuté à l'Assemblée nationale devrait faciliter la démarche. Il abolit en effet le droit qu'avaient les banques - certaines étaient déjà très souples - de lier la vente du crédit et celle de son assurance. L'établissement financier ne pourra plus refuser le crédit immobilier, dès lors que les garanties qu'il demande sont remplies. Mais c'est justement là que le bât peut blesser. Depuis le mois de juillet 2009, la loi impose que la banque remette à son client une fiche standardisée d'information. Or la remise de ce document intervient souvent tard. L'emprunteur n'a plus alors le temps de comparer les offres. Cette pratique pourrait tomber rapidement. L'Autorité de la concurrence a en effet suggéré au Parlement de compléter la réforme en imposant la remise de la fiche dès la première simulation de prêt. Elle préconise également d'interdire aux banques d'accorder un taux plus bas à l'emprunteur si celui-ci prend chez elle l'assurance. Elle demande enfin à la banque qui refuse une assurance extérieure de motiver son refus. De son côté, BAO va plus loin encore en suggérant une possibilité de renonciation dans un délai de sept jours et une capacité de changer annuellement d'assurance

PUBLICATION CCSF ASSURANCE EMPRUNTEUR 11/2020 :
Bilan de l’assurance emprunteur :
10 ans après la Loi Lagarde
Téléchargez la publication
 

OBSERVATOIRE 2018


 

OBSERVATOIRE 2017


Les contrats bancaires au regard des critères du CCSF