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La garantie perte d’emploi, pourquoi tant d’emprunteurs et de banques préfèrent s’en passer ?

Crise économique, emploi précaire, chômage…ce ne sont pas les raisons qui manquent pour imaginer protéger un crédit immobilier par une garantie Perte d’Emploi, en sus des garanties décès et incapacité de travail. Mais que couvre réellement cette garantie ? Il faut prétendre avoir été embauché en contrat à durée indéterminée pendant 6 mois voire un an chez le même employeur avant de déclarer un sinistre, accepter de renouveler ce délai de carence à chaque fois que l’on change d’emploi. Il faut ensuite être licencié pour des motifs bien précis, essentiellement économiques, puis subir une franchise de 3 mois avant d’être indemnisé. Enfin, la prise en charge sera limitée en montant (50% ou 75% de l’échéance, parfois même dans la limite de la perte de revenus) et la durée d'indemnisation maximum sera, selon les contrats, de 12 à 18 mois. Autrement dit, une démission ou tout autre motif de rupture du contrat de travail ne donnent généralement pas droit à indemnité et de nouveaux « trous » de garanties surviennent à chaque changement de situation professionnelle. Et pourtant, l’emprunteur sera contraint de cotiser de façon continue, et cette garantie coûte cher : elle peut doubler de coût de l’assurance de prêt…. En effet, pour une garantie de 50% des échéances, son coût varie de 0,10% à 0,30% du capital initial par an selon les acteurs… Alors, si les banques et emprunteurs la retiennent si peu actuellement (BAO estime le taux d’équipement actuel à 5% des emprunteurs), c’est sans doute que cette garantie attend des améliorations significatives dans son positionnement marketing.
PUBLICATION CCSF ASSURANCE EMPRUNTEUR 11/2020 :
Bilan de l’assurance emprunteur :
10 ans après la Loi Lagarde
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