Assurance de prêt, obligatoire pour obtenir un crédit immobilier.

Le Parlement s’attaque au pactole de l’assurance emprunteur


L’enjeu est de taille : le marché représente près de 9 milliards d’euros de cotisations annuelles. Côté emprunteur, l’assurance peut constituer un tiers du coût du crédit. Pour les banques, qui vendent encore 9 contrats su 10, c’est une activité très lucrative. Leur taux de marge y approche les 40%. Cette manne est d’autant plus appréciable que le crédit à l’habitat en tant que tel est moins rentable à cause de la faiblesse des taux d’intérêt.

La loi Lagarde, en 2010, avait ouvert l’assurance emprunteur au libre choix du consommateur. Depuis la loi Hamon de 2014, il est même possible de résilier son contrat dans la première année qui suit la souscription d’un crédit immobilier. Mais ces deux textes ont eu peu d’effet en pratique. Les banques profitent de leur mainmise sur le crédit pour vendre leur assurance maison. Et une fois l’achat immobilier réalisé, peu de consommateurs ont le courage d’engager aussitôt une renégociation.

La réforme votée hier pourrait enfin permettre à la libre concurrence de jouer pleinement, et donc d’entraîner une baisse des tarifs. Mais ce sont avant tout les emprunteurs jeunes et en bonne santé, ceux que l’on appelle les « bons risques », qui en profiteront.

PUBLICATION CCSF ASSURANCE EMPRUNTEUR 11/2020 :
Bilan de l’assurance emprunteur :
10 ans après la Loi Lagarde
Téléchargez la publication
 

OBSERVATOIRE 2018


 

OBSERVATOIRE 2017


Les contrats bancaires au regard des critères du CCSF